vendredi 13 décembre 2013

Miley et moi

Ce soir, pendant que je faisais la mousse au chocolat destinée à la "fête de Noël" du bureau organisée chez un collègue de madame, j'ai demandé aux enfants qu'ils me passent ce qu'ils écoutent en ce moment.

C'est bien, je me tiens au courant et on parle de musique. Enfin... de musique... Le mot est vaste.

Il y a eu ce truc qui bouge pas mal...

 

 Puis la grande fille a mis cette musique...

 

 Et enfin, j'ai entendu ça...

 

 J'aime bien, j'ai dit, c'est quoi ?

 Miley Cirus, me répond-on.

Ah bon ?

J'ai craqué.

vendredi 6 décembre 2013

Manneken-Pis / Mandela

Le Manneken Pis avait pris les couleurs de l'Afrique du Sud et la chemise de Mandela.

C'était le 27 avril 2004, pour célébrer les 10 ans de la fin de l'apartheid.

jeudi 5 décembre 2013

Le café qui résiste

J'entre dans ce petit café de Drogenbos, quartier populaire de Bruxelles à la limite de la très chic Uccle.

Il est 15h, je commande un thé que la serveuse m'apporte rapidement.

Et là, je sens l'odeur caractéristique : la fumée.

Ca faisait longtemps que je ne l'avais pas inhalée dans un bistrot.

En relevant la tête de la tasse de thé, je découvre quatre cigarettes qui respirent. Leurs propriétaires devisent agréablement le long du comptoir.

Devant mon air interloqué, la patronne me lance :

"Eh oui, monsieur, on est des résistants, ici. J'ai bien essayé de mettre des extracteurs mais ça coûtait cher et puis les clients n'étaient pas contents.

- Il y a la santé des gens, quand même, je réponds.

- Dans les restaurants, je veux bien. D'ailleurs, je déteste manger en fumant. Mais dans un café, c'est normal. On boit une bière, on fume.

- Et vous ne craignez pas les inspecteurs ?

Elle écrase son mégot avant de rallumer une autre cigarette.

- Ils n'ont qu'à venir. Tout ce que je sais, c'est qu'à la deuxième infraction, on a une amende et à la troisième, on vous fait fermer. Mais je n'en ai eu qu'une, d'infraction, alors, j'attends.

- Et on résiste, rigole un gars qui commande une deuxième Leffe."

mardi 3 décembre 2013

Dis, papa, pourquoi tu cours ?

Bonne question, mon enfant.

Vendredi soir dernier, j'ai couru 1h à une allure paisible :
- pour décompresser.
- parce que j'en avais envie.
- pour avoir le plaisir de rentrer et, vingt minute plus tard, me glisser sous la douche brûlante.

Dimanche soir, j'ai couru 1h à une allure pépère :
- pour lutter contre ce foutu rhume qui m'avait laissé sur le flanc toute la journée.
- pour ne pas faire que le taxi tout le week-end et avoir un peu de temps pour moi.
- pour voir ce que ça donnait de courir avec le nez bouché.

Ce matin, sur les coups de 7h30, j'ai couru 1h mi-rapide mi-lente :
- pour suivre mon programme de trois séances par semaine.
- pour maintenir le niveau de forme doucement accumulé depuis six mois.
- pour ressentir, autour des trois-quarts d'heure de course, l'onctueuse sensation des muscles chauds qui fonctionnent sans peine.
- pour disposer d'expériences supplémentaires avant de plonger dans l'ouvrage "je cours donc je suis" d'un philosophe marathonien.


lundi 2 décembre 2013

Etat de (dis)grâce royale

La polémique du jour concerne les grâces royales de Philippe, le roi des Belges.

Elle ne porte pas sur leur multiplication car il en a signé seulement 11, pas une de plus, depuis son accession au trône le 21 juillet dernier (contre 52 en 2012 pour son père).

Le problème est que ces grâces portent sur des "infractions de roulage", comme on dit ici-bas, soit des infractions au code de la route.

Admettons que ce ne soit pas la grâce en soi qui soit scandaleuse (quoique le débat serait intéressant). Mais dans le cas des infractions routières, elle envoie un drôle de signal aux associations genre : "quoique vous fassiez, il se peut qu'on gracie quelqu'un qui a commis une assez grave infraction allant jusqu'au retrait du permis de conduire".

Le site du Soir explique le point de vue royal : "une grâce peut par exemple être accordée à une personne condamnée à une suspension de permis à vie qui aurait complètement changé d’approche avec le temps, explique l’avocat Walter Damen. La grâce royale ne concerne pas la condamnation mais uniquement la peine, précise-t-il."

Pressés de commenter ces grâces royales, les responsables politiques les trouvent au mieux maladroites, au pire inappropriées.

Quant à la vice-première (ministre d'Etat) du gouvernement, Laurette Onkelinx, elle s'est pris les pieds dans le tapis. "Il s'agit de grâces individuelles et non pas collectives, a-t-elle dit. Je ne suis favorable à la suppression des grâces royales que si l’on prévoit un autre système pour désengorger les prisons."

Outre qu'elle répond à côté de la question, il est sûr qu'avec 11 personnes relâchées, on va assister à un rapide "désengorgement" du nombre de prisonniers en Belgique, plus de 12 000 actuellement. 

dimanche 1 décembre 2013

Mort aux trousses

Ce week-end, j'ai dû muter en un mix de lapin Duracell, taxi et précepteur. Il faut dire qu'on recevait un ami du benjamin et que les agendas des grands étaient "overbooked" avec une boum, une après-midi festive, du sport, un bowling, des cinémas et autres péripéties genre courses et repas à préparer.

Hier au matin, j'étais fin prêt à suivre les devoirs des deux garçons en parallèle. Quand je leur demandai de sortir leurs affaires, l'ami se mit à extraire une trousse de son sac... puis deux... Toute une ribambelle fut alignée sur la table. 



"Alors, m'expliqua-t-il sérieusement, il y a celle pour l'école, celle pour les stylos, l'autre pour les crayons de couleur, l'autre pour l'étude, celle pour la maison...". 

Devant mon fou-rire, il continua : "ne te trompe pas : à gauche, c'est une lunch box pour le goûter".

Mon fou-rire se transforma bien vite en sanglots. Car, vous, je ne sais pas mais les trousses me fichent la frousse.

Chaque début d'année scolaire, je développe un eczéma rien qu'en lisant la feuille des fournitures. 

Il faut chaque stylo en quadruple exemplaire, dûment étiqueté aux nom, prénom et classe de l'enfant puis des réserves.

Et au bout d'une semaine et demie, le cahier de textes (qui s'appelle aussi "cahier du jour" ou "cahier de classe" selon les maîtresses, le parent se faisant durement réprimandé à chaque erreur) revient avec un mot indiquant qu'il faut : des tubes de colles, des stylos verts, un effaceur.

Sauf qu'il est interdit de ramener les trousses à la maison. 

La solution proposée par le psy que j'ai dû consulter en urgence cette année : avoir en permanence un tiroir débordant de ces objets pour écrire et NE JAMAIS le laisser se vider. 

"Voici le tonneau des Danaïdes ou la pierre à remonter au bas de la montagne des temps modernes", je me suis dit pour me rassurer en retournant chercher une vingtaine de crayons de bois supplémentaires.