mercredi 27 août 2014

Douleurs aux ischio-jambiers

Les vacances sont terminées depuis une semaine.

Sept jours pour se couler dans le rythme de la rentrée en douceur (en fait, pré-rentrée car les enfants reprendront l'école début septembre)… Et sept jours pour reposer un corps sans doute un peu trop sollicité pendant notre périple.

Vendredi 15 août : à Pampelune, bonne séance de fractionné dans un parc récent.

Dimanche 17 août : dans le Cher, belle ballade de deux heures entre villages et forêts.

Lundi, des douleurs derrière la cuisse droite. Les ischio-jambiers, sans doute. Je décide de ne pas courir pendant quelques jours et donc de manquer les deux séances en semaine.


Samedi sur les coups de 17h, je pars avec le trio trottiner le long des étangs. Les enfants préparent le mini-marathon, une course de 4 km qui partira une demi-heure après le marathon.

C'est agréable, tranquille pour les garçons mais pour notre adolescente, l'effort est plus violent. Elle s'arrête, essoufflée, au bout d'un quart-d'heure de course. Pendant le prochain mois, je vais y aller plus progressivement pour qu'elle éprouve du plaisir à courir et de la joie à terminer.

Dimanche, je m'en retourne sur les chemins du bois de la Cambre et les rues d'une Bruxelles endormie. Il est 7h et quelques voitures s'éveillent. Une heure et demie plus tard, je reviens à la maison avec une tension derrière cette cuisse droite et au mollet. Hum hum, il va falloir y aller molli durant ce dernier mois d'entraînement.

Mardi matin, à sept heures, départ pour une petite heure de footing paisible le long des étangs. Je me sens bien malgré la tension toujours présente.

Désormais, l'objectif est de poursuivre mon entraînement selon le plan adopté (trois séances par semaine) en diminuant la vitesse lors du fractionné, qui pourrait aggraver les douleurs de l'ischion-jambier.

dimanche 10 août 2014

Boire et courir (il ne faut pas choisir)

Grand, vaste et délicat sujet que celui des boissons alcoolisées et de la course.

Interdire toute prise d'alcool au motif que l'ont gambade plusieurs fois par semaine ? Certains amis l'ont fait, durant la préparation d'une épreuve au long cours (semi, marathon…) et ont ainsi joué la sobriété pendant les quelques dix ou douze semaines avant la course.

Je ne suis pas de ces tempérants rigoureux, ces moines de la course que je respecte par ailleurs. Sans verser dans la dégustation alcoolisée à tout crin, la méthode alimentaire que je suis depuis quelques 15 mois m'autorise à boire quelques degrés au-dessus de zéro une fois par semaine… Le jour où l'on peut manger ce que bon nous semble.

Et comme ce jour s'avère tomber un samedi la plupart du temps… Et que la sortie longue se trouve être le dimanche, c'est tout bénéfice. Buvez, éliminez comme ils disaient dans la pub pour une eau minérale.

Et comme nous sommes à Porto, le slogan est tout à fait d'actualité. Jugez plutôt de ce samedi. Visite d'une cave en début de matinée avec dégustation de deux verres de Porto (un blanc + un rouge) à 10H30. Puis une Capirinha à l'heure de l'apéritif dans le magnifique café Le Majestic et enfin, deux verres de vinho verde, légèrement pétillant, sur les coups de 20h.

La coupe était pleine, si je puis dire, pour partir à l'assaut des quais de Porto de bon matin. Départ à 7h de notre appartement, puis 1h45 de course le long des quais des maisons de Porto encore endormies, vers les plages de la ville pour finalement me retrouver en face de l'océan, vent de face. Diantre, que ce fut bon, et l'entraînement et la journée de la veille.

N'oublions pas, pour faire bonne mesure :

- Un entraînement de 1h à Lisbonne mardi dernier.
- Un entraînement de 1h en fractionné vendredi à Nazaré, le long de la nationale, entre pots d'échappement et pinède.

lundi 4 août 2014

Le pont de Lisbonne

Hier, c'était jour de sortie longue. Pour ceux qui n'ont pas le plaisir de préparer une course plus ou moins longue, disons qu'une fois dans la semaine (et de préférence le dimanche), il faut se coltiner quelques dizaines de minutes de plus que les autres jours à courir.

Et quand on prépare un marathon, la base, qui augmentera de 5 à 10 minutes chaque semaine, est fixée à 1h30.

Bref, hier à l'aube, je m'extirpais sur les coups de 6h30 du lit pour aller trottiner le temps d'un film de série Z moyen, soit 1h35.

Et comme nous étions à Lisbonne, dans un quartier perché sur une colline, vous voyez le dessin ; il fallait descendre puis remonter. L'idée était d'aller sur les quais, face au Tage, et de se laisser aller jusqu'au pont du 25 avril qui enjambe la rivière le plus à l'ouest.

Aller-retour, la balade dura un peu plus que le temps dudit film (on va dire que je restais jusqu'au bout du générique de fin) et fut en tous points réussie. Plus le pont se rapprochait, plus la foulée était jouissive. D'autres plaisirs instantanés vinrent s'ajouter à ce début de matinée.

- Déjà, il faisait doux.
- Ensuite, il y avait fort peu de voitures, donc point de dioxyde de carbone à s'enfiler par le nez et la bouche.
- Enfin, je croisais deux fêtes et leurs fêtards, les restes de bière.

En rentrant à la maison, j'allais chercher les petits pains complets en sueur. Mon bonheur l'était aussi, complet.

vendredi 1 août 2014

Plage ou pas plage ?

Hier soir, je me demandais quel allait être mon parcours de course du jour. Tourner comme un gnou en cage dans un camping, certes gigantesque, à 7h30 du matin ? Un peu fou-fou, non ? Je confirme.

Ou bien partir sans repères à gauche ou à droite en sortant du camping, sur la grande nationale gavée, en pleine journée, de voitures.

Décision fut prise dès le lever, ce matin. Je franchirais le portail du campismo (version locale) où nous logeons, à Albufeira (sur la carte du Portugal, c'est au sud-ouest) et je tournerai à gauche, direction le centre-ville… Et, peut-être, la mer.


Le centre, un coin où nous ne sommes jamais allés durant ces trois jours passés à Albufeira. En fait, nous avons évité jusqu'ici le coeur de cette ville annoncée comme dévolue aux teuffeurs, noceurs et festoyeurs en tous genres. Comparable, disent les guides touristiques, à Mykonos, Ibiza ou Benidorm… 

Autant dire, une moderne Gomorhe dont nous avons eu quelques détails en entendant les joyeux chants entonnés en pleine nuit au retour d'une copieuse soirée houblonnée (ou cocktailisée). 

Ne me résolvant pas à faire des ronds sur le gravier du camping, je serais donc défricheur d'espaces. Et partant à l'inconnu, je me mis à suivre les nombreux ronds-points pour déboucher sur un semblant de village. Une petite descente, un escalier qui semble choir vers la mer, oui, je regarde sur ma gauche et la voilà, cette plage espérée. A peine deux kilomètres de parcourus et l'iode frémissante m'est offerte.


La suite est à peine racontable. Courir le long de la mer, même si je ne suis pas pieds nus est un condensé de sensations en tous genres qui mêle les odeurs aux sons de la marée, l'attention permanente à la vague qui monte (va-t-elle m'atteindre ? Oups… je fais un pas de côté). C'est jouissif, lourd aussi, comme mon corps dont je sens le poids s'enfoncer dans le sable à chaque foulée. Le souffle doit s'adapter à ce nouvel élément que je n'ai plus fréquenté depuis fort longtemps.

Et là, une apparition. Un homme d'une soixantaine d'années, qui vient à ma rencontre. Il court, torse nu,  mince, un short, pieds nus, cheveux blancs et barbe du même métal. Magnifique, il passe sans un seul regard.

Moi qui suis toujours attentif (bien que je m'en défende) à la mise des uns et des autres, ne serait-ce que par un léger coup d'oeil, je me retourne et le vois s'éloigner. C'était une chouette course, ce matin.


Photo : pointe de Sagrès, le point le plus au sud-ouest de l'Europe.