lundi 28 juillet 2014

Courir en vacances

S'il est une activité bizarroïde entre toutes, c'est bien la course à pied en vacances.

Et quand je dis "vacances", je sous-entend "vacances à la Yibus family" à savoir itinérance permanente.

Ici à Bruxelles, demain à Clermont-Ferrand, trois jours après à Toulouse et 48h plus tard à Madrid.

Ce mois de balade nous mènera de Belgique au tour du Portugal en passant par la France et le centre de l'Espagne. Une trotte de quelque 7000 km en voiture, à cinq et avec la coquille sur le dos (coffre de toît, tentes et tutti quanti…)

Bref, on bouge tant et plus qu'un quadrupède n'y retrouverait pas ses petits. Alors, un coureur, comment fait-il pour ne pas se retrouver les deux pieds gauches dans la même chaussure ?

Justement, c'est ce qui fait la beauté de la chose par rapport aux entraînements du reste de l'année. La surprise, l'étonnement, les pas sur une terre jamais atteinte. La découverte de nouveaux mondes, seul, pour quelques instants.

Se lever à 7h, à la fraîche, alors que tout le monde dort et partir quasiment pour l'inconnu, le long d'un macadam peu fréquenté (à Caceres), dans un parc à peine esquissé du regard la veille (le Retiro à Madrid), en suivant les foulées d'un ami (dans la banlieue toulousaine) ou en pratiquant une fort joyeuse descente-montée dans les collines auvergnates.

Quel plaisir d'être seul, dès potron-minet, sur terre (ou presque), la tête enfarinée dans les premiers hectomètres, puis chemin faisant et sueur s'écoulant, les sens s'éclairent et on prend conscience de ce monde qui nous entoure (parfois, d'autres fois, on regarde un mètre devant soi, le bitume), on respire, on court, quel que soit le rythme…

Une montre au poignet pour l'heure de retour (et le petit-déjeuner à venir en famille), sans cardio-fréquencemètre.

Les vacances, ce sont de délicieuses surprises, ce qui vaut aussi bien pour les visites d'églises, de monuments, de musées, de coins de nature, de gastronomie, de musiques que pour les entraînements. Les magazines de course à pied parlent de jogging en liberté. Il y a de ça mais pas que… La contrainte du chrono est là, pas celui de la course mais un temps dérobé au déroulé tout de même bien calibré de la journée de vacances, le léger corset d'une activité tout de même encadrée (car partie prenante d'un entraînement de 12 semaines qui mènera à un marathon)… On en reparlera encore dans les prochaines semaines.

En attendant, bilan des derniers jours.


Mardi 15 juillet ; 1h de 9h à 9h aux étangs d'Ixelles.

Vendredi 18 juillet ; 1h de 8h à 9h aux étangs d'Ixelles.

Dimanche 20 juillet : 1h à Cadebaud de 7h30 à 8h30, 5km de descente puis autant en montée.

Mardi 22 juillet : 1h dans la banlieue toulousaine de 6h à 7h, entre bitume du lotissement et chemins des champs.

Vendredi 25 juillet : 1h au parc Retiro à Madrid de 7h30 à 8h30.

Dimanche 27 juillet : 1h à Caceres (Espagne) entre 7h30 et 8h30 sur une nationale peu fréquentée.

Mardi 29 juillet : 1h le long des remparts d'Evora (Portugal) entre 7h30 et 8h30.


Et une mélodie lancinante dans la tête pour accompagner la cadence.