Vraiment, c'est-y pas possible, ce que sont devenus ces Guignols.
Autrefois, dans une jeunesse étudiante passée, ils faisaient mon bonheur. Le rendez-vous du soir était un plaisir rigolard.
A l'aube de l'âge adulte (que je situe dans ma trentaine), je les ignorais, ayant bien mieux à faire à cette heure-là.
Entre 2007 et 2011, au fond de mon Washington, il m'arrivait de les surprendre au coin d'une conversation avec le bon ami qui les citait parfois. Je jetais alors un oeil morne sur un humour qui me navrait (à vrai dire, le commandant Sylvestre me manquait).
Et puis, voilà-t-y pas qu'à l'occasion de l'affaire Bernard Arnault, il leur prend l'envie subite (comme la mort) de
guignoliser le 1er ministre belge. Résultat, une catastrophe, le Fukushima de l'imitation.
La marionnette est totalement ratée, pas du tout ressemblante à l'original. Mauvaise caricature où seul le noeud papillon renvoie à Elio di Rupo.
L'accent qu'on lui prête ensuite, un accent wallon qui n'est pas du tout le sien.
Enfin, les propos, le sempiternel "une fois", l'allusion aux frites, bien trop cuite cette pauvre imitation.
Bref, ces Guignols sont devenus de bons beaufs, incapables de renouvellement, d'une platitude consternante. Bons à jeter à la poubelle.
(D'ailleurs, qui est ce présentateur de JT à la mine de papier mâché ?)
Voili-voilou, heureusement que l'habit ne fait pas le moine, disait ma tante en parlant de son gendre, fringué comme un misérable mais qu'elle appréciait malgré tout.