mardi 25 septembre 2012

Vitrines


Je connaissais les artisans maîtres du blé alias les boulangers...

... Les maîtres-chanteurs...

... Les princes sans rire...

... Les chevaliers du fiel...

... Voire les barons monte-en-l'air...

... Mais là, j'en reste coi...





Qui a dit que le rire était le propre de l'homme ?

jeudi 20 septembre 2012

Les communales, ça l'affiche mal


Le 12 octobre prochain, se tiendront les élections communales en Belgique.

Les électeurs sont appelés à voter (c'est obligatoire) pour des listes et des individus avec possibilité de panacher selon leur souhait. Bref, une procédure assez compliquée dont j'aurai l'occasion de vous reparler.

Car ces communales auront une forte portée politique nationale selon le succès relatif (ou pas) du parti indépendantiste flamand, le N-VA.

En attendant, les candidats rivalisent d'originalité et parfois d'un goût exquis dont les journaux font leur miel. Entre les lip-dubs plus ou moins réussis, devenus la tarte à la crème du candidat anonyme, une promesse étonnante et les parrainages originaux, on ne sait plus où donner de la tête.

Et quand les candidats de la liste ne peuvent tous être présents pour l'image, on photoshope à tout va.








Voili-voilou, la politique est une vocation bien prenante, disait mon voisin de Sciences-Po avant d'aller signer sa carte du RPR.

mardi 18 septembre 2012

Banal + se prend les pieds dans la marionnette


Vraiment, c'est-y pas possible, ce que sont devenus ces Guignols.

Autrefois, dans une jeunesse étudiante passée, ils faisaient mon bonheur. Le rendez-vous du soir était un plaisir rigolard.

A l'aube de l'âge adulte (que je situe dans ma trentaine), je les ignorais, ayant bien mieux à faire à cette heure-là.

Entre 2007 et 2011, au fond de mon Washington, il m'arrivait de les surprendre au coin d'une conversation avec le bon ami qui les citait parfois. Je jetais alors un oeil morne sur un humour qui me navrait (à vrai dire, le commandant Sylvestre me manquait).


Et puis, voilà-t-y pas qu'à l'occasion de l'affaire Bernard Arnault, il leur prend l'envie subite (comme la mort) de guignoliser le 1er ministre belge. Résultat, une catastrophe, le Fukushima de l'imitation.

La marionnette est totalement ratée, pas du tout ressemblante à l'original. Mauvaise caricature où seul le noeud papillon renvoie à Elio di Rupo.

L'accent qu'on lui prête ensuite, un accent wallon qui n'est pas du tout le sien.

Enfin, les propos, le sempiternel "une fois", l'allusion aux frites, bien trop cuite cette pauvre imitation.

Bref, ces Guignols sont devenus de bons beaufs, incapables de renouvellement, d'une platitude consternante. Bons à jeter à la poubelle.

(D'ailleurs, qui est ce présentateur de JT à la mine de papier mâché ?)


Voili-voilou, heureusement que l'habit ne fait pas le moine, disait ma tante en parlant de son gendre, fringué comme un misérable mais qu'elle appréciait malgré tout.

lundi 17 septembre 2012

Dimanche sans voiture


C'est devenu une tradition à Bruxelles, le deuxième dimanche de septembre est interdit aux voitures.

Hormis les bus (gratuits) et les professionnels (taxis, ambulances...), point de quatre roues sur les voies publiques. Pas d'essence et une drôle de sensation, le matin en se réveillant, de silence généralisé.

En revanche, les vélos ont envahi le bitume. Il paraît que dans le centre-ville, des bouchons se sont formés comme aux plus belles heures des retours de week-end parisiens.


Remarques : 
- Les vélos font tout de même un drôle de bruit de frottement.
- Il y a de moins en moins de patineurs en ligne.
- De drôles de machines font leur apparition.



Quant à nous, ce fut vélo pour le benjamin (qui a appris récemment) et grande balade à bicyclette pour les deux grands qui nous ont précédés en allant au parc.


Voili-voilou, on pourra dire que c'était un dimanche en roue libre.

samedi 15 septembre 2012

Pierre d'abstinence volée... Le mystère plane


Il me surplombe même, ce mystère, tant je ne trouve point de réponse à cette énigme. Qu'est-ce qu'une pierre d'abstinence ? J'ai beau regarder sur tous les moteurs de recherche planétaires et martiens, je ne trouve rien, absolument nada sur la "pierre d'abstinence".

Et pourtant, elle a l'air fort précieuse cette pierre-là. Si nécessaire, même, qu'un jeune homme de 23 ans s'est fait arrêté hier en flagrant délit de vol d'icelle dans une boutique de numérologie de Liège. Premier indice.

Deuxième indice, il l'avait volée en compagnie de bagues dans un coffret.

Et dernier indice, il voulait l'offrir à sa petite amie, hospitalisée.


Est-ce que la pierre d'abstinence serait une sorte de symbole marquant l'abstinence sexuelle entre deux êtres purs et chastes se réservant pour le vrai amour, mouvement galopant aux Etats-Unis ?




Un genre de bague de Ré avec maxi-pouvoirs cachés et très puissants ?





Le pendant de cette pierre sculptée ?



Ou encore une pierre de cette série (en basalte) conçue pour le massage ? Pratique qui, me direz-vous, peut être glorifiante en cas d'abstinence...




Réduit aux supputations, je patauge dans l'incertitude la plus complète.


Voili-voilou, et rappelez-vous que l'abstinence totale est plus facile que la parfaite modération, disait le bon Saint-Augustin.

vendredi 14 septembre 2012

La terre tremble en Belgique



Tremblement de terre cette nuit, aux alentours de 3h06 en Belgique.


Je n'ai rien senti.

Je dormais à cette heure-là.

Et puis le séisme s'est produit dans le Hainaut, à 93km de mon lit.

Et puis, la magnitude était de 2,5.


Cela fait 20 ans qu'il n'y avait pas eu de tremblement de terre signalé dans la région.


Voili-voilou... "Et pourtant elle bouge", avait soufflé mon grand-oncle de retour du Japon où ses cours de calligraphie ont été difficiles à suivre, entrecoupés de multiples secousses sismiques.

jeudi 13 septembre 2012

Simenon m'était conté



Très belle découverte ce matin, en parcourant la toile. Je tombe sur un papier de Slate.fr qui s'interroge sur la fécondité -littéraire- de Simenon.


Comment le grand écrivain belge -un de mes préférés, sinon le- est-il arrivé à pondre autant de romans et d'écrits (plus de 180 romans et 158 nouvelles) ?

C'est dans un article de Paris-Match qu'il détaille son quotidien, les journées millimétrées et les séances d'écriture de 6h à 9h du matin. Un tel rythme, sortir un roman en dix jours, créer un monde, des attitudes, une palette de sentiments, me sidère toujours. Cela réclame une telle concentration que les règles de la nécessité doivent jouer. Le besoin d'écrire.

Simenon me donne l'impression, d'avoir vécu un condensé de cent vies en écrivant et réécrivant la sienne.


Voili-voilou, si j'arrive à lire cinq pages le soir avant de dormir, c'est le bout du monde, me disait ma mère quand j'étais adolescent.

mardi 11 septembre 2012

Bd en trois dimensions


Bruxelles, capitale de la BD et fière de l'être. Toute l'année, on peut admirer plus de soixante façades recouvertes des héros de bandes dessinées créés dans le plat pays. Merveilles en couleurs qui surgissent au coin de la rue.




Et depuis quatre ans existe le Balloon's day, le jour où les personnages de papier ont en assez d'être à plat et veulent prendre l'air.

Gonflés d'importance et d'hélium (ils mesurent près de 20 mètres de haut), ils survolent la ville, suivis par 40 000 spectateurs, dans un long cheminement qui me laisse rêveur.









Voili-voilou, "j'aime trop les Lucky Luke", rigole la grande puce en se plongeant dans l'intégrale du cow-boy.

lundi 10 septembre 2012

Avec les frites, votre cerveau s'effrite


Terrible publication dont madame m'a communiqué, dans sa grande sagesse un peu perverse, les résultats ce matin.


Une étude de l'université d'Aberdeen indique que les graisses saturées contenues dans les frites peuvent détruire les parties de notre cerveau responsables de l'équilibre alimentaire et perpétueraient alors l'obésité.


Bien... A partir de demain, les frites seront cuites, désintégrées, expédiées dans l'espace, bannies à jamais de notre cuisine, ce qui devrait protéger ad vitam aeternam notre cerveau.


Et je propose de remplacer ce plat du diable par d'autres mets délicats : par exemple, ces divines mygales frites dont madame et le grand garçon ont adoré croquer les pattes craquantes au Cambodge.





Voili-voilou, ne vivons pas sur notre graisse, comme mon arrière grand-père l'écrivait à sa tendre mégère qui dépensait sans compter l'argent du foyer.

samedi 8 septembre 2012

Merci Bernard

Or donc, Bernard a décidé de s'implanter en Belgique.

Quel geste généreux de sa part. Parcourir les trois heures séparant sa résidence parisienne de -au hasard- Uccle -où se trouve 80% de la communauté française de Bruxelles, à proximité du lycée français-, oser s'aventurer au-delà de la frontière du nord, voilà qui renforce mon admiration envers ce polytechnicien atypique.

Considéré dans le monde des affaires comme le grand requin blanc, le dépeceur d'entreprises par excellence, Bernard, le représentant du luxe à la française, quatrième fortune mondiale, n'en a cure.


Et pour mieux prouver son attachement quasi viscéral au pays d'Eddy Merckx, Bernard souhaite même en prendre la nationalité. Quelle élégante façon de s'enraciner durablement dans une patrie que d'apporter sa modeste obole pour aider l'Etat à traverser cette crise économique !

Quand même, changer de nationalité à 63 ans, il faut le faire. Que se passe-t-il dans sa tête ?

Nous aurons sans doute l'occasion d'en deviser en taillant une bavette ensemble quand son épouse Hélène, pianiste émérite, jouera un petit "quatre mains" avec la grande puce à la maison.

Encore merci, Bernard, pour les valeurs que tu incarnes et welcome to Belgium.


Edit de 18h21 : Bernard dément avec la dernière ardeur vouloir s'exiler dans le plat pays pour de basses raisons fiscales. Il dit simplement désirer obtenir la double nationalité franco-belge.
C'est tout à son honneur. Je sais que, par pudeur extrême, il cache un attachement lointain au pays où règne en maître son ami, l'investisseur et néanmoins baron, Albert Frère.


Voili voilou... L'argent appelle l'argent, comme dirait mon cousin, feu trader étoile à Londres (revenu à Paris au CIC en 2009).

vendredi 7 septembre 2012

Les promeneurs du rail


Ils étaient plusieurs centaines, l'année dernière, à prendre les chemins de traverse, littéralement parlant.

Pas moins de 246 personnes se sont baladées sur les rails de chemin de fer belges en 2011. Deux fois plus que l'année précédente.

Envie d'école buissonnière ? Négligence ? Plaisir de braver l'interdit ?

Toujours est-il qu'à chaque fois qu'une personne est trouvée autour d'une voie par un agent sncb (la sncf locale), le trafic est stoppé dans les deux sens.

Et ce sont autant d'heures perdues dans les trajets, regrette la snob... Très exactement 31 000 minutes.

Avec ces chenapans, que fer, dirait non pas Lénine mais le chemin ? Les laisser sans voie ? Leur couper le sifflet ? Rien de tout cela. Aucune mesure de coercition ou amende n'est prévue par la loi.


Et c'est ainsi que certains mènent un train de vie dispendieux, comme aurait dit ma grand-mère épargnante.



jeudi 6 septembre 2012

Le temple du savoir


Cet endroit est, ni plus ni moins, que la bibliothèque de l'école de la grande puce. Figurez-vous que les élèves ont reçu pour consigne d'y entrer seulement après s'être déchaussé.

Le sol est, en effet, dit-elle, recouvert de tapis, tous plus beaux les uns que les autres.

Prière, donc, d'ôter les souliers séculiers qui servent à lambiner dans le bas monde. Sitôt la porte franchie, tout ne doit être que luxe, calme et volupté.

C'est en tout cas de cette manière que j'imagine sa bibliothèque.

Pas de fouillis...





Un recueillement certain...



Et une ouverture sur le monde.




Comme je confessais ces pensées à la grande puce, elle me coupa aussitôt :

"Mais, papa, nos cousins dans les Vosges, ils mettent leurs chaussons le matin dès qu'ils entrent en classe".


Une chose à sa place et une place pour chaque chose, comme dirait ma mère.

mercredi 5 septembre 2012

Champion d'air job


Parfois, au cours de débuts de soirées pâteux, j'aperçois un costume à la télévision, annonçant des chiffres et souriant. La séquence dure cinq minutes. Apparemment, il y a des millions de téléspectateurs.

Comme il y a des concours d'air guitare, avec de forts jolis modèles de post-adolescents remuant leur corps au rythme des riffs endiablés et sans guitare, on pourrait lancer le championnat d'air job.

Il récompenserait une manière de travail sans fatigue, un semblant d'emploi qui nécessite une belle présentation, des dents blanches, une constance dans la normalité.

Le lauréat en la matière serait cet être qui n'est qu'harmonie, Stéphane Jobert.

Depuis 2005, il fait l'aller-retour Paris-Bruxelles deux fois par semaine pour animer le tirage du loto belge.

Il est animateur-journaliste et "intervient pour répondre aux besoins d'entreprises et de médias" (site internet).


Ne jouant pas au loto, jamais au grand jamais (je ne tiens pas à devenir cossu), je n'ai donc aucune acrimonie envers le sieur qui annoncerait, semaine après semaine ma non-chance et donc ma non-richesse.

Voili-voilou, comme dirait ma cousine.

mardi 4 septembre 2012

Eh oh... Insultée


Désormais, vous ferez bien de surveiller votre bouche dans les rues de Bruxelles.

Depuis le 1er septembre dernier, les insultes sont passibles d'amendes de 75 à 250 euros. Surréaliste, me direz-vous ?


Au pays du capitaine Haddock qui a élevé l'injure au rang d'art, ce ne sont pas les expressions les plus fleuries qui sont visées mais bien les comportements machistes de la plus basique espèce.


Sofie Peeters s'est baladé munie d'une caméra cachée dans les rues de Bruxelles. Le résultat est un film, "femme de rue", qui montre la fréquence des comportements sexistes.

Bruxelles est la première ville belge à se doter de cet arsenal. Les amendes seront possibles si un "policier sanctionnateur" constate le flagrant délit.

En absence de flagrant délit, une enquête sera menée à l'aide de témoignages ou de caméras de vidéo-surveillance. Dans les deux cas, il faudra qu'une plainte soit déposée.

Peu efficace à l'heure où les tribunaux sont engorgés diront certains. Mais toujours mieux que rien, même si l'éducation demeure le meilleur paravent à ce type d'injures au ras de la jupe.

lundi 3 septembre 2012

Roulés dans le tabac


En cette semaine de reprise des activités normales d'une vie parentale, bref de l'école, une découverte récente m'a amené à un petit calcul tout à fait inutile.

La semaine dernière, je suis passé au Luxembourg, patrie qui débaucha Lara Fabian pour l'Eurovision 1988, remporté par Céline Dion (Suisse). 

Arrivé dans une station-service locale, je découvre une caverne d'Ali Baba pour les amateurs de café et de tabac. Des dosettes en veux-tu en voilà, des cartouches comme s'il en pleuvait et des seaux de tabac à rouler empilés à la sauvage dans des bacs.

En y regardant de plus près, je m'aperçois que les prix sont scandaleusement écrasés, que le Luxembourg est une sorte d'Andorre du Nord.

On y trouve des paquets de 19 cigarettes à 5 euros et des seaux de tabac à 35 euros. Et ces seaux permettent de rouler plus de 800 cigarettes.

Un clin d'oeil à mon voisin de caisse (j'ai finalement acheté des Pringles) pour constater qu'à raison de 27 cigarettes à rouler par jour, il venait d'acquérir 18 mois de plaisir non stop.
Le temps qu'il paie, je calculais que chaque cigarette roulée allait lui coûter 4 centimes contre 26 centimes par cigarette en paquet.


Et je souriais benoîtement, comprenant pourquoi les ventes de tabac à rouler flambent en Belgique (+ 53% l'an dernier) alors que les cigarettes en paquets ont reculé de 27%.

Tout cela était dû "aux taxes et droits d'accise plus importants dont souffrent les paquets par rapport au tabac à rouler".

En sortant de la station-service, je regardais l'étiquette de mon paquet de Pringles : 3,45 euros. Près du double du prix en supermarché. Comme il y a 90 tuiles par paquet, cela me revient à 3,63 centimes par tuile.


Moins cher que la cigarette à rouler.
Je reste donc au régime Pringles.