lundi 2 décembre 2013

Etat de (dis)grâce royale

La polémique du jour concerne les grâces royales de Philippe, le roi des Belges.

Elle ne porte pas sur leur multiplication car il en a signé seulement 11, pas une de plus, depuis son accession au trône le 21 juillet dernier (contre 52 en 2012 pour son père).

Le problème est que ces grâces portent sur des "infractions de roulage", comme on dit ici-bas, soit des infractions au code de la route.

Admettons que ce ne soit pas la grâce en soi qui soit scandaleuse (quoique le débat serait intéressant). Mais dans le cas des infractions routières, elle envoie un drôle de signal aux associations genre : "quoique vous fassiez, il se peut qu'on gracie quelqu'un qui a commis une assez grave infraction allant jusqu'au retrait du permis de conduire".

Le site du Soir explique le point de vue royal : "une grâce peut par exemple être accordée à une personne condamnée à une suspension de permis à vie qui aurait complètement changé d’approche avec le temps, explique l’avocat Walter Damen. La grâce royale ne concerne pas la condamnation mais uniquement la peine, précise-t-il."

Pressés de commenter ces grâces royales, les responsables politiques les trouvent au mieux maladroites, au pire inappropriées.

Quant à la vice-première (ministre d'Etat) du gouvernement, Laurette Onkelinx, elle s'est pris les pieds dans le tapis. "Il s'agit de grâces individuelles et non pas collectives, a-t-elle dit. Je ne suis favorable à la suppression des grâces royales que si l’on prévoit un autre système pour désengorger les prisons."

Outre qu'elle répond à côté de la question, il est sûr qu'avec 11 personnes relâchées, on va assister à un rapide "désengorgement" du nombre de prisonniers en Belgique, plus de 12 000 actuellement. 

2 commentaires:

  1. voilà, la conclusion, c'est tout à fait ça !

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  2. @ Fedora : ouais, je suis bien dépité (européen) sur ce coup-là.

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