
Son parti, l'alliance-néo-flamande, est en tête au nord de la Belgique, onze ans seulement après sa création.
Son aura est immense, il est apprécié chez les Flamands, écouté et craint chez les Wallons. Son discours, direct et franc, plaît aux médias et aux électeurs.
Il ajoute une volonté de fer à son discours musclé, en passant de 140kg à 80kg entre novembre 2011 et septembre 2012. Son livre racontant en détail son régime massif est un succès de librairie.
Il a tout pour être -politiquement- heureux.
Et pourtant. Dimanche soir, Bart de Wever ne souriait pas. Durant la marche de deux kilomètres qu'il a effectuée jusqu'à l'hôtel communal, entouré de ses partisans, il ne s'est jamais départi d'un air pincé, inquiet, grave. Au moment de son discours, il s'est emporté contre un ingénieur du son qui avait laissé trop longtemps une chanson. "Eteins-moi ça, idiot !".
Comme dirait mon cousin, qui venait d'écouter Jacques Brel, la Belgique est un terrain vague où des minorités se disputent au nom de deux cultures qui n'existent pas.