jeudi 18 octobre 2012

L'homme sans sourire


Dimanche, il a remporté la plus grande ville de Flandre, Anvers.

Son parti, l'alliance-néo-flamande, est en tête au nord de la Belgique, onze ans seulement après sa création.

Son aura est immense, il est apprécié chez les Flamands, écouté et craint chez les Wallons. Son discours, direct et franc, plaît aux médias et aux électeurs.

Il ajoute une volonté de fer à son discours musclé, en passant de 140kg à 80kg entre novembre 2011 et septembre 2012. Son livre racontant en détail son régime massif est un succès de librairie.

Il a tout pour être -politiquement- heureux.

Et pourtant. Dimanche soir, Bart de Wever ne souriait pas. Durant la marche de deux kilomètres qu'il a effectuée jusqu'à l'hôtel communal, entouré de ses partisans, il ne s'est jamais départi d'un air pincé, inquiet, grave. Au moment de son discours, il s'est emporté contre un ingénieur du son qui avait laissé trop longtemps une chanson. "Eteins-moi ça, idiot !".

A deux ans d'élections régionales et fédérales, capitales pour l'avenir de la Belgique, l'homme sans sourire est au pied du mur. Il doit gérer une ville. Au-delà des discours, postures et phrases choc, la politique au quotidien sera son lot, avec ses compromis et ses négociations.


Comme dirait mon cousin, qui venait d'écouter Jacques Brel, la Belgique est un terrain vague où des minorités se disputent au nom de deux cultures qui n'existent pas.



1 commentaire:

  1. La crise la vraie est devant nous,dans cette Europe qui vient de recevoir le prix nobel de la paix... Un bouquet de fleur de printemps qui ne se transformera pas, je l'espère en couronne mortuaire.
    Ouaip on est pas très optimistes... Bises mon ami.

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