dimanche 1 décembre 2013

Mort aux trousses

Ce week-end, j'ai dû muter en un mix de lapin Duracell, taxi et précepteur. Il faut dire qu'on recevait un ami du benjamin et que les agendas des grands étaient "overbooked" avec une boum, une après-midi festive, du sport, un bowling, des cinémas et autres péripéties genre courses et repas à préparer.

Hier au matin, j'étais fin prêt à suivre les devoirs des deux garçons en parallèle. Quand je leur demandai de sortir leurs affaires, l'ami se mit à extraire une trousse de son sac... puis deux... Toute une ribambelle fut alignée sur la table. 



"Alors, m'expliqua-t-il sérieusement, il y a celle pour l'école, celle pour les stylos, l'autre pour les crayons de couleur, l'autre pour l'étude, celle pour la maison...". 

Devant mon fou-rire, il continua : "ne te trompe pas : à gauche, c'est une lunch box pour le goûter".

Mon fou-rire se transforma bien vite en sanglots. Car, vous, je ne sais pas mais les trousses me fichent la frousse.

Chaque début d'année scolaire, je développe un eczéma rien qu'en lisant la feuille des fournitures. 

Il faut chaque stylo en quadruple exemplaire, dûment étiqueté aux nom, prénom et classe de l'enfant puis des réserves.

Et au bout d'une semaine et demie, le cahier de textes (qui s'appelle aussi "cahier du jour" ou "cahier de classe" selon les maîtresses, le parent se faisant durement réprimandé à chaque erreur) revient avec un mot indiquant qu'il faut : des tubes de colles, des stylos verts, un effaceur.

Sauf qu'il est interdit de ramener les trousses à la maison. 

La solution proposée par le psy que j'ai dû consulter en urgence cette année : avoir en permanence un tiroir débordant de ces objets pour écrire et NE JAMAIS le laisser se vider. 

"Voici le tonneau des Danaïdes ou la pierre à remonter au bas de la montagne des temps modernes", je me suis dit pour me rassurer en retournant chercher une vingtaine de crayons de bois supplémentaires.



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