Ma cassette, ma cassette

Qu'ils sont durs les temps modernes pour les têtes couronnées et les ex en particulier. Figurez-vous qu'Albert 2, ex-Roi des Belges qui a abdiqué en juillet dernier, trouve que les fins de mois vont être bien difficiles.

Il faut dire que lorsqu'il était roi, il touchait 11,5 millions d'euros par an, somme qui devait couvrir toutes ses dépenses : voyages, gardes, frais de bouche et autres menus frais.

Et voici qu'après avoir déposé la couronne, il doit faire ceinture. La dotation prévoit qu'il bénéficiera de 923 000 euros par an. Et comme le Roi devenu quasiment "monsieur tout le monde" doit payer des impôts sur cette somme, ce sont quelque 720 000 euros qui, finalement, lui seront échus.

Une diminution drastique de son train de vie, n'est-il point ? Albert s'en est ouvert auprès de ministres, la complainte est remontée jusqu'au premier d'entre eux et le gouvernement cogite sur la juste somme à donner à un ex-Roi qui a régné pendant 20 ans.

Et les commentaires de fuser de toutes parts. Le père du Roi Philippe, louangé pour sa bonne humeur, sa bonhomie et sa clairvoyance après son départ est mis en cause. Serait-il égoïste, décalé par rapport à la société voire légèrement près de ses euros ?

En attendant, c'est au gouvernement de gérer cette affaire qui vient quelques mois après l'histoire de la fondation de la Reine Fabiola, créée pour échapper aux impôts.

Faut-il augmenter la dotation royale ? Difficile d'aligner les zéros supplémentaires. Cela ferait les affaires du parti nationaliste flamand (la N-VA) qui prône un rôle protocolaire au Roi voire sa disparition.

La maintenir ? On imagine que les dents vont grincer dans les palais royaux.

Mais la Belgique n'échappe pas à la crise économique (même si elle s'en sort mieux que la France) et les temps sont durs pour tous, citoyen lambda ou ex-roi.

Il semblerait qu'une solution soit que l'Etat belge prenne en charge l'entretien de sa résidence et le carburant du magnifique yacht royal.

Au lendemain de la dernière joyeuse entrée de son fils, le Roi Philippe, à Bruxelles, c'est un beau croche-pied au nouveau monarque lancé par son père. Albert n'a pas fait une joyeuse sortie.