vendredi 18 octobre 2013

Le parfum de mon père

S'il y a un sens qui s'éveille singulièrement le matin lorsque je cours, c'est bien l'odorat.

Je renifle d'abord l'air avant de partir (histoire de humer mon environnement, un peu hostile tout de même, il fait nuit et frais) et quand le souffle se fait plus régulier, je déboule sur une rue bien occupée par les voitures : ce sont alors les gaz d'échappement qui n'échappent pas à mes poumons.

Il faut trottiner une centaine de mètres pour longer les étangs d'Ixelles, retrouver calme, volupté de la foulée et odeurs agréables. Ce matin, une légère terre mouillée s'élevait dans la brume.

J'ai couru quelques temps derrière un homme, dont je percevais la silhouette trapue, les cheveux argentés. Arrivé deux deux mètres derrière lui, son odeur me téléporta au pays des souvenirs.

Il portait "Pour un homme" de Caron. Le parfum de mon père.

Pendant tout l'entraînement, de folles pensées baguenaudaient là-haut : faire, un jour, un 100km.


(Départ à 7h35, jogging d'1h05 avec 40 minutes à l'allure footing et 25 minutes à l'allure semi-marathon).


Et j'ai fini l'entraînement sur ce rythme entraînant :

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire