jeudi 14 novembre 2013

Courir tue le stress

Courir le soir, pas si simple.

Contrairement aux entraînements matinaux, la course nocturne n'est pas le coup de pistolet qui donne le départ de la journée (pour filer la métaphore sportive).

Je n'en attends pas un gain d'énergie pour booster ma matinée.

Elle ne constitue pas non plus un baisser de rideau. 

C'est un moment qui coupe les autres. Comme je n'ai pas de plan d'entraînement en ce moment (je prépare un 10km), le côté obligatoire ne se fait pas ressentir. Et il faisait frais ; le plaisir était, comment dire, plus limité.

Hier soir, j'avais donc décidé d'aller courir une heure, paisible, avant de rejoindre madame au concert d'Emiliana Torrini, (excellente prestation, par ailleurs, avec une formidable première partie, les Mariner's children). 

Je regarde l'horloge, 17h30.
- Les enfants étaient rentrés (je devais partir).
- La puce avait cours de piano (je dois partir).
- Ils me racontaient leur journée en stéréo (plus que 5 minutes et je pars).
- J'avais les consignes pour la soirée à leur donner (vraiment, là, je suis à la bourre). 
- Je calculais qu'à la fin du footing, il me resterait un quart-d'heure pour me doucher et préparer notre repas de la soirée (carottes râpées attendant dans le frigo) (ça va pas être tout à fait possible).

J'enfile les pompes, le collant et les maillots et basta cosi, je descends en saluant la troupe. 

Et là, dans la rue, sombre (les lampadaires bruxellois ne sont pas des projecteurs de prison), je commence à trottiner. 

Les cinq premières minutes, je réfléchis à ce (ceux) que j'ai laissé(s) à la maison, le souffle court.
Les dix minutes suivantes, la respiration s'installe, les pensées voguent vers les sujets de la journée -presque- passée.
Puis, en écoutant de la musique, je rêvasse, laissant les idées aller et venir comme elles ont l'habitude de le faire. Certaines, pas plus de quelques secondes, d'autres jusqu'à trois minutes... Et toujours les jambes qui tournent bien et les mains qui se rafraîchissent.

Les entraînements me permettent de relativiser jusqu'aux pensées les plus grises qui planent au cours de la journée.

Les gens marchent autour de moi, je cours autour des étangs, ils se précipitent pour attraper leur bus, je trottine en balançant des ronds de buée. 

Et puis, j'ai décidé, en cours de route, de raccourcir de dix minutes la séance.

Cela ne m'enlèvera rien à ma préparation mais diminuera le stress lors du retour à la maison. Pas d'énervement au moment de partir pour un lieu agréable et l'entraînement.

Grand sourire quand je suis rentré au milieu de la troupe.

J'avais bien commencé la soirée. 

4 commentaires:

  1. Je suis quand même admirative, malgré les dix minutes en moins!

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  2. @Pomdepin : Comme ça devient une habitude, la course, c'est très agréable.

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  3. Belle description de course ! Ca motive!

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  4. @helen : merci. C'est aussi motivant de courir et se dire qu'on est finalement bien à faire ce qu'on fait. La course fait baisser ma pression interne.

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