vendredi 22 novembre 2013

Sous les pavés, la rage

Courir sur terre, sur goudron, sur des planches ou dans la boue ?

En fait, tout dépend de la compétition que vous préparez. S'il s'agit d'un concours de beauté pour pieds, la boue est recommandée.

Sinon, on va dire qu'il vaut mieux s'entraîner les 3/4 du temps sur la surface de la compétition.

Eh bien, ces derniers temps, je vais totalement à rebrousse-poil de la tendance. Je cours sur de la terre battue alors que je participerai, sans doute, à une corrida le 26 décembre prochain dans le centre-ville, sur les pavés.

Oui, vous avez bien entendu, les pavés... Gris, déformés, pas francs du collier. Je déteste ces pierres aux angles rabougris, mal emboîtés les uns dans les autres, voire carrément absents.

Ces horribles pavés, Bruxelles s'en est paré ces dernières années. Après avoir nettoyé ses rues en y installant un asphalte du plus bel effet, la municipalité s'est lancée, voici des années, dans le pavage à rebours.

Et c'est parti pour remettre des pavés de Porphyre comme au début du 20ème siècle. Tout ça pour complaire aux touristes pressés d'aller admirer la stature du Maneken Pis.

Alors, bien sûr, c'est joli à la télé, les pavés, à Roubaix, une fois par ans lorsqu'on attend avec impatience les crevaisons et les chutes des gars à vélo, à peine reconnaissables dans leurs habits de boue.

Mais en périphérie bruxellois, je vous demande pardon, mais certains trottoirs sont si dangereux que la ville n'ose même plus organiser de ces chantiers dont elle est si friande.

C'est tout juste si elle daigne remplacer les pavés, en dernier ressort, sous les lazzi des riverains dont ceux de la puce, qui après une cheville en compote, a failli lancer le pavé de la discorde à la tête d'un policier venu s'enquérir du problème.

Je sais d'ores et déjà que ce 26 décembre, ce ne sera pas vraiment la joie.

Bref, cette course sera un véritable enfer pavé de mes bonnes intentions sportives.

(1h d'entraînement à allure jogging ce matin à 7h30, il faisait 2°).

2 commentaires:

  1. 1 heure, sur les pavés, à 7h30... ce n'est plus de la motivation mais limite de la torture...

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  2. @ Fedora : ah non, je ne suis pas fou (comme dit la pub de Vandenborre)... Je cours sur de la terre battue, le bonheur pur.

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